Le fil conducteur est la perte, loin du mouvement, plutôt dans l’errance des pas, dans un temps sidéral mesuré par rapport aux étoiles.
Ma seule étoile est morte transformée en bourdon qui se lamente par sublimation poétique.
Et de nouveau,
Les voilà, ces fantômes seuls dans la montagne, éblouis par la beauté du glacier
Les voilà, ces beaux endormis dans les romans noirs et les draps blancs
Les voilà, les songes infinis qui traînent des cadavres aux portes de la nuit
Quoi, toujours toi, la Mélancolie ?
Entre mon coeur et la réalité, tu creuses impunément une tombe de regrets,
Chaque jour qui succède aux nuits assommées me verra donc livrer bataille contre tes charmes avides.
Lourdeur de mon coeur
Que de débris charriés par des larmes inutiles !
Le monde va toujours
Et ce même coeur se vide de toute musique,
pris dans le ressac des angoisses primitives,
par ta simple apparition.
Quoi, toujours toi, la Mélancolie ?
Toute parole perd son sens
Tout acte perd sa force
Tout être perd sa réalité
Durablement
Le non-sens, le non-être s’installent
Et je ne suis plus qu’un vieux chiffon mal essoré
Que l’on aurait oublié dans un coin d’une pièce froide.
Car mon désespoir ne se partage pas,
Tantôt il me brûle, tantôt il me glace,
Mais toujours me fait ressentir l’inanité de ma présence au monde.
Tout sonne creux et mes yeux demeurent ouverts sur l’effroi,
Car pour eux, il n’y a pas de fenêtre.
( Texte qui fait écho à ceux de l’atelier sur la Mélancolie- Nîmes)