La brume découpe en silence le paysage
J’entends les vagues d’une plage déserte
La brume découpe en silence le paysage
J’entends les vagues d’une plage déserte
Frôlement de présences avec
ou sans sujets
“Il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas”, Baudelaire
Il y a comme des échos étranges
dans l’immense respiration des oiseaux
Tu as plongé ta main dans l’eau
Et un instant
Le temps s’est solidifié
Elle voudrait trouver sa maison flottante
et se coucher par terre au moins une fois par jour
Puisque tout doit disparaître
tout réapparait
Comme un léger balancement dans l’embarcation
La mémoire du goût de la mer
Vertige. Du temps qui se resserre et s’écoule.
Spectres de nos propres beautés brûlées
plus nous sommes qui nous étions
plus les nuages se diluent
“Les oiseaux ont disparu dans le ciel, le dernier nuage s’est évanoui. Nous sommes assis ensemble, la montagne et moi, jusqu’à ce que, seule, la montagne demeure.”, Li Po