Des lignes bleues dans les yeux
L’horizon loin alentour
Et me baigner dans un lac de montagne
Des lignes bleues dans les yeux
L’horizon loin alentour
Et me baigner dans un lac de montagne
C’est écrit du dedans
Pour sortir de ce bordel
Il faut trouver un phare
Pour faire exister l’horizon
Je gaspille des visions
Suspendue aux bords de la lumière
Celle qui glisse vers la mer
Vers l’espace qui s’efface
Dans un silence sauvage
Malgré leurs corps gelés
Ils traversent la peau de la ville
Qui brille
Comme une goutte de feu
Qui veut rêver encore
Et se gaver de soleil
Il faut aimer les morts
Pour qu’ils reviennent
(Et ne pas crier)
Prête à reprendre le rêve
Même
Dans la lumière noire
On ne peut vivre que dans les marges
Les heures heureuses
Des interstices de la vie
« Quand je travaille, tout est pesant, tout est accroché, tout est matériel. Mais au fond, ce dont je rêve, c’est que ce ne soit plus matériel. Que la matière soit aérienne. Le travail n’a aucune importance. »
Michel Haas